Les mythes courants sur le SOPK : Démêler le vrai du faux

Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est l’un des troubles hormonaux les plus courants chez les femmes en âge de procréer. Pourtant, de nombreuses idées fausses circulent à son sujet, ce qui complique encore davantage la compréhension et la prise en charge de ce syndrome. Décryptons ensemble les mythes les plus répandus pour enfin y voir plus clair.

Si tu ne sais pas ce qu’est le SOPK, qu’on vient de te faire ce diagnostic, j’en parle + dans cet articles :

Mythe n°1 : « Le SOPK, c’est juste des ovaires polykystiques »

FAUX ! Le nom du syndrome est trompeur. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, toutes les femmes atteintes n’ont pas forcément des ovaires remplis de kystes. Le diagnostic du SOPK nécessite la présence d’au moins 2 des 3 critères suivants : une hyperandrogénie clinique (hirsutisme, acné, alopécie androgénique) ou biologique ; une ovulation rare ou absente ; une augmentation du volume des ovaires et leur aspect « polykystique » à l’échographie par voie vaginale. Une femme peut ainsi présenter un SOPK sans que ses ovaires ne montrent d’anomalie à l’imagerie.

Mythe n°2 : « Il suffit de perdre du poids pour guérir du SOPK »

FAUX ! Bien que la perte de poids puisse aider à réduire certains symptômes, notamment en améliorant la sensibilité à l’insuline et en régularisant les cycles menstruels, elle ne « guérit » pas le SOPK. De plus, toutes les femmes atteintes ne sont pas en surpoids : certaines ont un SOPK dit « lean », c’est-à-dire avec un poids normal, mais des troubles hormonaux marqués.
Agir sur la résistance à l’insuline permettra pour certaines à perdre du poids, et à d’autre à agir sur les symptômes !

Mythe n°3 : « Si j’ai le SOPK, je ne pourrai jamais avoir d’enfants »

FAUX ! Certes, le SOPK est une des principales causes d’infertilité, car il peut entraîner une ovulation irrégulière ou absente. Cependant, de nombreuses femmes atteintes conçoivent naturellement ou avec un coup de pouce (modifications du mode de vie, traitements naturels ou médicaux). Il existe aujourd’hui plusieurs solutions pour améliorer la fertilité, qu’elle soit naturelle ou accompagnée par la PMA.
Au cabinet, je reçois régulièrement des couples avec un SOPK: grâce aux différentes aides que l’on met en place, les cycles reviennent… la fertilité avec !

Mythe n°4 : « Le SOPK ne concerne que la fertilité »

FAUX ! Le SOPK a un impact bien au-delà du système reproducteur. Il peut provoquer des troubles métaboliques (résistance à l’insuline, risque accru de diabète de type 2), des problèmes de peau (acné, excès de pilosité), une fatigue chronique, des troubles du sommeil et même des perturbations de l’humeur (anxiété, dépression). C’est pourquoi une prise en charge globale est essentielle.

Mythe n°5 : « La pilule est le seul traitement »

FAUX ! La pilule contraceptive est souvent prescrite pour réguler les cycles menstruels et réduire certains symptômes comme l’acné ou l’excès de pilosité. Mais elle ne traite pas la cause profonde du SOPK et peut parfois masquer les symptômes sans les résoudre. Une approche combinée intégrant alimentation, gestion du stress, activité physique et soutien naturopathique peut apporter des résultats significatifs.

Conclusion : Mieux comprendre pour mieux agir

C’est un syndrome complexe qui ne se résume pas à quelques clichés. Chaque femme est unique et la prise en charge doit être adaptée à ses besoins spécifiques. Démystifier ces fausses idées permet non seulement de mieux appréhender le SOPK, mais aussi de trouver les solutions les plus adaptées pour améliorer son bien-être au quotidien.